quarta-feira, 11 de março de 2020

Guinée-Bissau: le président Umaro Embalo en visite d’amitié au Sénégal


Umaro Sissoco Embalo a entamé mardi 10 mars une tournée régionale, au Sénégal, avant le Niger et le Nigeria.

Visite du président Umaro Embalo au Sénégal

Lui, qui est « président élu de Guinée-Bissau » après la présidentielle reste contesté par le camp Domingos Simões Pereira. En effet, ce rival aurait introduit plusieurs recours devant la Cour Suprême.

Après son investiture du 27 février, Umaro Embalo s’est installé au palais présidentiel et a nommé son propre gouvernement. Ses adversaires dénoncent un « coup de force », et une politique du fait accompli, alors que le contentieux électoral persiste. Dans ce bras de fer, Umaro Embalo compte sur ses soutiens dans la région.

Première étape: Dakar. Umaro Sissoco Embalo, accueilli par le président Macky Sall, qualifié de « grand frère », demande au Sénégal voisin d’être le « porte-parole » de la Guinée Bissau. Les deux hommes se connaissent bien, depuis longtemps. Le Sénégal a félicité à plusieurs reprises Umaro Sissoco Embalo. Son ambassadeur à Bissau était d’ailleurs présent lors de sa cérémonie d’investiture.

La Guinée (Conakry) et la Côte d’Ivoire contre le régime Embalo

Au Niger, rendez-vous est pris avec le président Mahamadou Issoufou. Dans un discours lundi devant le Parlement de la CEDEAO, le chef de l’État nigérien, président en exercice de l’organisation, a adressé ses « félicitations au vainqueur » même sans citer le nom d’Umaro Sissoco Embalo. C’est aussi, pour lui, une reconnaissance. Idem de la part de Muhammadu Buhari, président du Nigeria, dernière étape de cette tournée.

Mais ce bras de fer en Guinée-Bissau se joue aussi au sein même de la CEDEAO. Le camp d’Umaro Sissoco Embalo accuse ouvertement la Guinée (Conakry) et la Côte d’Ivoire de prendre position en faveur de ses détracteurs.

Dans son dernier communiqué, l’organisation ouest-africaine affirme « ne pas pouvoir reconnaître des organes créés et installés en dehors des cadres constitutionnels et légaux ». Pour les deux camps, les appuis diplomatiques pourraient permettre de faire bouger les lignes.

En attendant, on a appris mardi soir le départ de Bissau du représentant spécial de la Cédéao. Son bureau signale « une absence », sans plus de précisions. Il avait été la cible de vives critiques du gouvernement nommé par Umaro Sissoco Embalo, en s’adressant au « Premier ministre Aristides Gomes », limogé par les nouvelles autorités, mais qui clame sa légitimité.

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