Le président Umaro Sissoco Embaló, investi le jeudi 27 février 2020 à Bissau.
Moins de 24 heures après sa passation de pouvoir avec le président sortant José Mario Vaz, le président Umaro Sissoco Embaló de Guinée Bissau a pris son premier décret en sa qualité de chef de l »État. Dans un décret rendu public le 28 février à 19h, Embalo met fin aux fonctions du premier ministre Aristide Gomes issu du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert( PAIGC). « L’investiture d’Embaló est un coup d’Etat et révèle un affront à la Cour suprême de Justice et au Parlement », avait déclaré le chef du gouvernement et premier ministre 24 heures plutôt.
investi jeudi 27 février 2020 alors que les résultats du scrutin sont toujours contestés par son rival, Domingos Simões Pereira, Umaro Sissoco Embaló ne perd pas le temps pour marquer son territoire. Dans les prochains jours, il procédera selon nos sources, à la nomination de son premier ministre qui en principe doit sortir des rangs du parti au pouvoir (PAIGC) divisé depuis le processus électoral.
Plus de 600 personnes ont pris part à la cérémonie de l’investiture : des députés favorables à Umaro Sissoco Embalo, le chef d’état-major de l’Armée, des cadres de son parti, le Madem, et des formations alliées, Prs et Apu, dont fait partie Famata Nanki. En revanche, ni le président de la Cour suprême ni celui de l’Assemblée nationale n’étaient présents, de même aucun membre du gouvernement. Pas de chefs d’Etat étrangers non plus, ce qui n’était pas prévu, renseigne-t-on dans l’entourage du candidat, qui précise qu’une autre cérémonie pourrait avoir lieu «plus tard».
Pour rappel, la Commission Nationale des élections (CNE) a déclaré Umaro Sissoko Embalo vainqueur du second tour des élections présidentielles tenues le 29 décembre 2019 avec 53,55% des voix contre 46,45% pour Domingos Simoes Pereira. La Cour suprême de Justice qui avait exigé « un nouveau dépouillement national des votes du second tour des élections présidentielles » n’a pas encore validé le scrutin.
Rodrigue Fénélon Massala, grand reporter.
financialafrik.com
Sem comentários:
Enviar um comentário