C'est une situation totalement ubuesque que traverse la Guinée-Bissau. Le lundi 2 mars dernier, la CEDEAO avait dit ne pas pouvoir "reconnaître des organes créés et installés en dehors des cadres constitutionnels et légaux". Mais Umaro Sissoco Embalo n'en a visiblement que faire.
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Muhammadu Buhari, Macky Sall, Mahamadou Issoufou et Umaro Embalo.
Ce mardi 10 Mars 2020, celui qui se fait appeler "président élu" de la Guinée-Bissau a entamé une tournée dans trois pays de l'Afrique de l'Ouest, le Sénégal, le Niger et le Nigeria. Trois pays qui n'ont pas été choisis au hasard, puisqu'au-delà de la pression exercée par les dirigeants de ces trois pays pour faire accepter le hold-up électoral de Umaro Sissoco Embalo à la communauté internationale, Macky Sall, Muhammadou Buhari et Mahamadou Issoufou entretiennent d'autres liens ethniques puissants.
Umaro Embalo, Muhammadou Buhari et Macky Sall sont tous trois d'ethnie peules et Mahamadou Issoufou est de l'ethnie haoussa. Ce tableau permet aisément de comprendre les liens solides entre ces trois chefs d'état et leur Umaro Embalo, poulain auto-proclamé président de la Guinée-Bissau. Depuis le début de cette crise politique majeure née du scrutin contesté du 29 Décembre, Macky Sall, Muhammadu Buhari et Mahamadou Issoufou ont toujours apporté leur soutien à Umaro Sissoco Embalo, souvent, en violant les lois fondamentales de la Guinée-Bissau. Alors que le contentieux électoral n'est toujours pas évacué, que la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays ne s'est toujours pas prononcée sur l'issue du scrutin, ces trois chefs d'état ont reçu Umaro Sissoco Embalo avec les honneurs de la république. "Scandale odieux, comédie grotesque", s'exclame un diplomate des Nations unies en poste à Dakar. "C'est une violation de la constitution d'un pays, et recevoir un candidat qui n'est pas officiellement déclaré vainqueur est une honte pour ces trois chefs d'état", a poursuivi notre interlocuteur qui requiert l'anonymat.
Dans un discours lundi devant le Parlement de la Cedeao, le chef de l’État nigérien, président en exercice de l’organisation, avait scandaleusement adressé ses « félicitations au vainqueur » même sans citer le nom d’Umaro Sissoco Embalo. A Abidjan et Conakry, le message n'est pas passé. Le président Alpha Condé milite ouvertement pour un retour à l'ordre constitutionnel et ne manque aucune occasion pour en parler aux chancelleries occidentales. Même position à Abidjan où Alassane Ouattara suit avec beaucoup d'attention la situation. Même s'il ne s'est pas publiquement exprimé sur la crise politique en Guinée-Bissau, le président ivoirien confie son agacement à ses proches sur le flou entretenu par la CEDEAO sous l'impulsion de Macky Sall, Muhammadu Buhari et Mahamadou Issoufou, trois de ses collègues qui ont validé le coup de force électoral.
Ces derniers jours, la situation est restée tendue à Bissau. Le premier ministre reconnu par la communauté internationale, Aristides Gomès a échappé de peu ce mercredi à un assassinat. Exfiltré de son domicile 15 minutes avant l'arrivée d'un détachement impressionnant d'hommes lourdement armés, le Premier ministre Aristides Gomes est toujours introuvable. Si plusieurs de ses collaborateurs ont été emprisonnés par le militaires proches de Umaro Sissoco Embalo, le premier ministre craint pour sa sécurité et celle de sa famille. Sur les réseaux sociaux et dans les médias, Aristides Gomes continue d'appeler la communauté internationale à l'aide pour un retour à l'ordre constitutionnel.
Alice Martina
https://www.lsi-africa.com/fr
Vous laisse Guiné Bissau
ResponderEliminarVocês não cansam mesmo! O tribalismo passou dos militares da Guiné-Bissau para presidentes da CEDEAO?
ResponderEliminarNão é com esses argumentos de ódio e mau perdedor que vão conseguir virar o resultado,é melhor se acostumaram como fez o tio CIPRIANO porque o barco já decolou.
O barco já descolou efectivamente... pró fundo!
EliminarO barco não decolou pra fundo, mas sim pra um bom porto onde os guineenses vão descansar a desgraças do falecido PAIGC.
ResponderEliminarTchau! Tchau!
Ah Deus! Kadera kinti cu PAIGC i cu juízes conselheiros di STJ guineense.