terça-feira, 11 de fevereiro de 2020

Urgent / Le Nigeria exige « un report du lancement de l’Eco » et désavoue encore le couple Macron-Ouattara

par Emmanuel Gautier on 11 février 2020

Le Nigeria exige « un report du lancement de la monnaie unique » Eco. Le pays de Muhammadu Buhari n’est toujours pas d’accord avec la façon dont le dossier est traité par les Présidents français Emmanuel Macron et ivoirien Alassane Ouattara.

« La position du Nigeria sur l’Eco est que les critères de convergence (entre les Etats de la Cedeao) n’ont pas été atteints par la majorité des pays », a déclaré la présidence nigériane, sur son compte Twitter. « Il doit par conséquent y avoir un report du lancement de la monnaie unique », insiste Muhammadu Buhari.

Un Tweet loin d’être anodin. Il tombe au moment où se tient à Addis-Abeba, le 33è sommet de l’Union africaine. A l’ouverture des travaux, Alassane Ouattara, chantre de l’Eco dans sa formule CFA bis au bénéfice de la France (une position soutenue par Emmanuel Macron) et Muhammadu Buhari, qui est davantage favorable à une rupture du cordon ombilical colonial ; se sont brièvement entretenus.

Emmanuel Macron et Alassane Ouattara

Buhari n’a jamais caché son agacement face au passage en force opéré par les pays francophones, à l’initiative de Ouattara, fin décembre 2019. Très vite, le Nigéria et cinq autres pays anglophones (hormis la Guinée) d’Afrique de l’Ouest ont condamné la décision de leurs homologues des pays francophones, de renommer unilatéralement le franc CFA en tant qu’ECO. Réunis au Ghana, le jeudi 16 janvier 2020, le Nigeria, la Gambie, le Ghana, la Guinée et le Libéria ont dénoncé cette façon de vouloir lancer l’ECO. e Nigeria et la Sierra Leone.

Le Nigeria et les menaces sur le lancement de l’ECO

«Par un accord avec les autres chefs d’État de l’UEMOA, nous avons décidé de faire une réforme du franc CFA avec les trois changements majeurs suivants : tout d’abord, le changement du nom de la monnaie du franc CFA à l’Eco. Deuxièmement l’arrêt de la centralisation de 50% de nos réserves de change au Trésor et la fermeture du compte d’opération. Troisièmement le retrait des représentants de la France de tous les organes de décision et de gestion de l’UEMOA », avait annoncé Alassane Ouattara, flanqué d’un Emmanuel Macron, choyé par les officiels ivoiriens à Abidjan, à la veille de Noël.

Depuis lors, les Etats « rebelles » ont clairement démontré que la parole de Ouattara disant que c’était « par un accord avec les autres chefs d’État de l’UEMOA », n’était pas forcément juste. De fait, le numéro un ivoirien a déjà prouvé, à diverses occasions que sa parole ne valait que par ceux qui voulaient bien y croire.

Emmanuel Gautier

afriksoir.net

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