sexta-feira, 13 de março de 2020

Guinée-Bissau: S’il doit avoir des poursuites judiciaires et mandats d’arrêt, ils n’ont rien de politiques, mais plutôt économiques.


S’il doit avoir des poursuites judiciaires et des mandats d’arrêt internationaux en Guinée-Bissau, ils ne seront pas politiques, mais d’ordre économique.

Guinée-Bissau, doit-il avoir des poursuites judiciaires et des mandats d’arrêt?

Tous les regards nocifs qui étaient braqués sur le jeune pays de la Guinée-Bissau à la suite de leurs élections majestueusement organisées et démocratiquement gagnées par le candidat Embalo. La France et ses médias pensaient pouvoir renverser les résultats au profit du perdant Simoes. Une lutte s’est acharnée et comme force est la vérité, elle a fini par triompher.

Aujourd’hui, le candidat Embalo Umaro est rentré dans l’histoire de son pays et son nom sera incrusté en lettre d’or, dans le panthéon des chefs d’état africains.

C’est en Guinée-Bissau, un président de la république, peut se laisser peindre en éléphant blanc parmi des gourous ? Le président sorti, M. Mario Vaz, était l’ombre de lui-même quand il était au pouvoir. Il était l’écran de fumée des magouilles du premier ministre, du président de l’assemblée nationale avec à leur tête M. Domingos Pereira. Si après les résultats, ce groupe a fait le tour du monde pour indiquer la direction de leur pays par la main gauche, ils avaient bien leur raison : les caisses de l’état.

Une circulaire adressée à la primature

Une circulaire, numéro 000782, adressée à la primature, le 2 mars 20, disait ceci : «  A la clôture  de la journée comptable du 29 février 2020, votre compte numéro 500 2612200 S00060074 dans nos livres présente un solde créditeur de 38 115 FCFA. Nous vous serions obligés de bien vouloir nous marquer votre accord sur ce solde en nous retournant le double de cette correspondance revêtu de votre signature, dans un délai de quinze jours. Veillez agréer, Primature, l’assurance de notre considération distinguée »

En clair, c’est le solde créditeur. L’argent que l’ancien pouvoir a laissé dans les caisses de l’état de la Guinée-Bissau avant de prendre la coupe d’escampette. Même si ce pays est aussi pauvre, on ne peut pas vider de manière ignoble, les caisses de la banque centrale en y laissant seulement la somme de 38 115 FCFA. C’est vraiment malsain et incongru.

Comme ils étaient sûrs de leurs affaires de vouloir chasser par tous les moyens, le nouveau président élu, pour profiter de l’insouciance du peuple pour le voler, ils ont pu convaincre leurs alliés et la CEDEAO qui avait planté partout à des endroits stratégiques de la capitale de Bissau, des contingents militaires comme s’il y avait la guerre.

Avec ces 38 115 FCFA, par quelle alchimie, le président Embalo allait contenter les fonctionnaires non payés depuis plusieurs années ? A la proche de leur échec, le premier ministre M. Aristide Gomes a fait vider le compte de la banque de son pays pour aller se cacher dans une ambassade.

C’est pour élucider les actes judiciaires que va poser le nouveau pouvoir, que nous apportons ces éléments pour éviter de confondre, les futurs poursuites judiciaires et les mandats d’arrêt en cours, qui n’ont rien de politique, mais plutôt de malversation, de détournements de deniers publics. Il faut que tous ceux qui ont commis ce crime économique, viennent de répondre de leurs actes. Ça sera facile.

Joël ETTIEN

Directeur de publication : businessactuality.com

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